(CercleFinance.com) - La fin de séance s'annonce mal en Europe alors que le CAC40 (-1,8% à 5.922) valide la cassure du support des 5.980... et seul un miracle permettrait de rebondir vers les 6.000 (comme la veille en fin de séance, avec le sauvetage inespéré du support des '6.000').

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Alerte à la baisse également pour l'Euro-Stoxx50, également en fâcheuse posture (-1,5% à 3.440) dans le sillage du DAX avec -1,6%.

Wall Street a rouvert en modeste repli (-0,3%) avant d'accélérer à la baisse: si le Dow Jones résiste (et se maintient au-dessus des 30.000Pts), le S&P500 lâche -1% et le Nasdaq (-1,2% à 11.100, après -1,8% la veille, soit -3% en 48H): d'importants supports sont menacés... mais il peut encore se passer beaucoup de choses avant 22H (mais trop tard pour l'Europe, le mal est fait).

L'ambiance est pour l'heure clairement plombée à Wall Street par la chute de l'indice des indicateurs avancés du Conference Board, ce qui confirme le scénario d'un net ralentissement de la croissance aux Etats-Unis.

Cet indice dit précurseur a reculé de 0,3% à 116,2 le mois dernier, après avoir déjà baissé de 0,5% au mois de juillet, alors que les analystes anticipaient un repli plus limité de 0,2%.

L'indice s'inscrit désormais en baisse de 2,7% sur les six derniers mois (de février à août), ce qui fait plus que compenser le gain de 1,7% qui avait été enregistré les six mois précédents.

'Le fait que l'indice des indicateurs avancés s'inscrive en baisse pour un sixième mois d'affilée est un élément potentiellement annonciateur d'une récession', a averti Ataman Ozyildirim, le directeur de la recherche économique du Conference Board.

La récession, la Réserve fédérale américaine la considère comme un mal nécessaire ('il n'existe pas de mesures indolores pour juguler l'inflation'): elle a annoncé hier soir avoir de nouveau relevé l'objectif de ses taux directeurs de 75 points de base, désormais porté à 3-3,25%, et affirmé prévoir des hausses supplémentaires dans les mois à venir, probablement +75Pts début novembre (et au minimum +50) et +50 mi-décembre.

Ses projections font maintenant apparaître des taux d'intérêt se situant autour de 4,5% en 2023, une posture bien plus restrictive que ce qu'attendaient les marchés.

Outre -Manche, la BoE relève son taux directeur de +50Pts de base à 2,25%, une décision sans surprise (7ème tour de vis cette année).

Les rendements obligataires s'en ressentent avec des 'Gilts' qui se tendent de +20Pts à 3,510%, un '10 ans' US qui affiche +19Pts à 3,70% et un Bund à +9Pts à 1,98%.

Nos OAT prennent +10Pts à 2,545%, nouveau record annuel et de 9 ans (septembre 2013)... et c'est bien sûr le cas pour tous les autres instruments susmentionnés.

Lors de la conférence de presse qui a suivi les annonces de la Fed, Jerome Powell, son président, a assuré que les relèvements de taux se succéderaient tant que la croissance ne se serait pas calmée et que les tensions du marché du travail ne se seraient pas apaisées.

'Avec la Fed qui continue de tenter de juguler une inflation à des niveaux records, les investisseurs vont sans doute continuer à se débarrasser de leurs actions, dans la crainte que sa politique monétaire agressive aille trop loin et qu'elle plonge l'économie dans la récession', prévient Srijan Katyal, le responsable de la stratégie d'ADSS, un broker basé à Dubai.

'Cet élément est aggravé par la dégradation de la situation géopolitique après l'annonce par Poutine d'une mobilisation militaire partielle de son pays', ajoute-t-il.

De son côté, la Banque du Japon (BoJ) a conservé dans la nuit sa politique monétaire ultra-accommodante, qui continue de trancher avec les durcissements amorcés par les autres grandes banques centrales mondiales... mais elle est intervenue massivement pour stopper la chute du Yen qui atteint -20% face au $ cette année (il reprend +1,5% face au $ et jusqu'à +1,6% face à l'Euro.

En parallèle, le dollar gagne encore du terrain face à l'euro, qui s'approche désormais du seuil de 0,98 (l'Euro recule à 0,9815 après un nouveau record de faiblesse à 0,9810), les cambistes n'ayant visiblement pas anticipé un communiqué aussi offensif de la part de la Fed.

Du côté du compartiment pétrolier, le baril de Brent (+0,25%) végète toujours dans la zone des 90,3 dollars après l'annonce, hier, d'une nouvelle augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis.

Parmi les statistiques du jour, les inscriptions aux allocations chômage ont augmenté de +5.000 lors de la semaine du 12 septembre aux Etats-Unis, celles-ci s'établissant à 213 000, contre 208 000 (chiffre révisé) la semaine précédente, selon les chiffres du Département du Travail.

La moyenne mobile sur quatre semaines - qui peut être considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché du travail - ressort quant à elle en baisse, à 216 750 contre 222 750 (chiffre révisé) une semaine plus tôt.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'est élevé à 1.379.000 lors de la semaine du 5 septembre selon les chiffres disponibles les plus récents, ce qui représente un recul de 22 000 par rapport au chiffre révisé de la semaine précédente.

Reste à prendre connaissance de l'indicateur avancé du Conference Board dans l'après-midi.

Du coté des valeurs, Saint-Gobain a obtenu les autorisations des autorités compétentes de la concurrence pour l'acquisition de GCP Applied Technologies, leader mondial de la chimie de la construction. L'opération sera finalisée le 27 septembre 2022. GCP Applied Technologies a réalisé environ 1,0 milliard de dollars de chiffre d'affaires en 2021 par 1 800 employés opérant sur 50 sites de production dans 38 pays.

Suez s'est engagé à acquérir 100% du capital social de Suez Recycling and Recovery UK Group pour un montant de 2 milliards de livres sterling. Le produit en espèces de la transaction représente une valorisation attrayante de 16,9 fois le BAIIA normalisé de 2021. Le montant total des cessions antitrust, qui s'élève à environ 3,4 milliards d'euros, et en particulier cette dernière transaction, portera l'endettement de Veolia nettement en dessous de 3x.

Franprix, filiale du groupe Casino, et la Famille Zouari ont décidé de prolonger leur partenariat historique et stratégique. Cette collaboration a vocation à participer au dynamisme de la politique de développement de l'enseigne avec la création de nouvelles synergies et un objectif commun de 75 ouvertures de magasins.

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