(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir sans grande tendance vendredi matin, les investisseurs se gardant de prendre trop de risques avant la publication des derniers indices PMI en zone euro, alors que l'évolution de la pandémie inquiète toujours.

Vers 8h15, le contrat futur sur l'indice CAC 40 - échéance novembre - recule de trois points à 4845 points, annonçant une ouverture en très léger repli.

La matinée en Europe sera rythmée par les résultats des enquêtes mensuelles réalisées auprès des directeurs d'achats (PMI) sur l'activité dans le secteur privé des principales économies du Vieux Continent.

Si le secteur industriel continue de résister, les analystes s'inquiètent de mauvaises surprises potentielles au sein du secteur tertiaire, du fait des nouvelles mesures de restriction récemment imposées en Europe.

'Le principal risque baissier porte sur les services (...) car cela concerne en partie des activités impliquant de fortes interactions sociales, précisément ce que les gouvernements cherchent à limiter (fermeture de bars, couvre-feu, confinement local)', rappelle Oddo BHH.

En attendant, les marchés pourraient bénéficier d'un effet de soulagement au lendemain du second débat entre Donald Trump et Joe Biden, les deux principaux candidats à l'élection présidentielle américaine, qui semble s'être déroulé dans des meilleures conditions que le premier.

'Si la question de l'interférence étrangère dans l'élection a une nouvelle fois été abordée, la plus grande partie du débat s'est concentrée sur l'épidémie, l'économie, les relations raciales et le changement climatique', indiquent les équipes de Deutsche Bank, qui ont suivi le débat dans la nuit.

'Les premières indications montrent que les deux candidats ont plus ou moins consolidé leurs positions, ce qui pourrait constituer une bonne nouvelle pour Joe Biden au vu de l'avance de près de 10 points dont il bénéficie dans les sondages', poursuit la banque allemande.

Parallèlement, les intervenants de marché continuent de s'inquiéter des effets de la nouvelle vague de contaminations au coronavirus en Europe, et de ses éventuels effets sur l'activité économique.

'Les responsables politiques ont commencé à mettre en place de nouvelles restrictions qui ne se traduisent pas, pour le moment, par une baisse des nouvelles contagions', constatent ainsi les analystes de Danske Bank.

'En dépit du coût économique élevé de la mise en place de nouveaux confinements au niveau national, une poignée de pays européens de petite taille (Pays de Galles, Irlande, République Tchèque) ont décidé de s'engager dans cette voie et des discussions allant dans le même sens ont démarré dans bon nombre d'autres pays', souligne l'établissement scandinave.

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