(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris débute mal son 4ème trimestre (c'était les '4 sorcières' vendredi) et perd à la clôture près de 1,4% sous les 7.300Pts (à 7.276).

Wall Street a rouvert sans direction : le Dow Jones et le Nasdaq restent d'ailleurs parfaitement stables mais le S&P500 grappille 0,2%.

Le CAC40 est clairement plombé par les -12% de Société Générale (à 23,3E) dont les objectifs déçoivent, ainsi que l'annonce d'une distribution de dividendes moins généreuse.

Plus globalement (car l'Euro-Stoxx50 lâche aussi -1,2% à 4.242), les investisseurs se tiennent à l'écart des actifs risqués à 2 jours des annonces très attendues de la Réserve fédérale.

Cette consolidation survient après 2 séances de forte hausse, malgré des marchés de taux se dégradant dans l'intervalle, après un éphémère coup de chapeau au scénario de taux stabilisés à 4,00% durant quelques trimestres.

Il n'y a guère de suspens concernant la décision de politique monétaire de la Fed mercredi : elle devrait selon toute vraisemblance (consensus FedWatch de 99%) opter pour un 'statu quo' au niveau de ses taux.

'Ce choix est dû au fait que l'inflation et le marché du travail évoluent tous les deux dans la bonne direction du point de de vue de la Fed, rendant moins nécessaires de nouvelles hausses de taux', explique Commerzbank.

Mais les investisseurs attendent surtout de prendre connaissance des projections et des déclarations de Jerome Powell, le président de l'institution, qui pourraient préfigurer un relèvement début novembre.

De l'avis des analystes, la remontée de +35% des cours pétroliers observée depuis la fin de l'été, ainsi que la bonne santé de l'économie américaine, risquent de pousser la Fed à maintenir une approche restrictive.

Parallèlement aux décisions de la Fed, les marchés attendent dans les jours à venir les décisions de la Banque du Japon et de la Banque d'Angleterre, laquelle devrait annoncer un nouveau resserrement de taux de 25 points de base jeudi.

La fin de semaine en Europe sera également rythmée par les résultats des enquêtes mensuelles auprès des directeurs d'achats (PMI) sur l'activité dans le secteur privé des économies de la zone euro.

Les récentes données tendent à suggérer que l'Allemagne, première économie de la région, est d'ores et déjà entrée en récession et que la France pourrait bientôt lui emboîter le pas.

Si la prudence est susceptible de limiter les prises de risque, le secteur pétrolier devrait encore bénéficier de la hausse continue des cours du brut, portés par les signes de reprise en Chine et la résistance de l'économie américaine.

Le prix du baril de Brent prend encore 0,5% à 94,75$ tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'inscrit lui aussi en hausse, autour de 91,6$, au plus haut depuis novembre 2022.

Sur le front obligataire, le 4ème trimestre débute mal également avec +4Pts de base sur nos OAT et sur les Bunds à 3,256% et 2,709% respectivement.

Les BTP italiens se tendent de +5,5Pts à 4,516%, cela commence à être très tendu !

Les T-Bons US limitent la casse avec +1Pt à 4,332%... mais le '10 ans' a testé 4,36% en séance : plafond annuel retracé au dixième près !

Le Dollar ne cède rien et reste sur ses récents sommets à 1,0675.

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