(CercleFinance.com) - Belle séance de rebond des marchés obligataires qui anticipent avec conviction la fin imminente du cycle de relèvement des taux d'intérêt des principales banques centrales (elles en sont en moyenne à 9 tours de vis, cela pourrait s'arrêter à 10) et en particulier par la FED.

Ce jeudi, nos OAT se détendent de -13,2Pts à 2,720%, les Bunds de -14Pts à 2,193%, les BTP italiens de -11Pts à 4,06%.

Outre-Manche, les 'Gilts' évoluent de nouveau à contrecourant avec une dégradation de +2,5Pts à 3,3860%... et même 3,4680% au plus haut.

Outre-Manche, la Bank of England vient de relever son taux directeur de 50Pts à 4,25% et se montre optimiste sur l'inflation, estimant qu'elle allait ralentir à un rythme supérieur à ses estimations précédentes... le marché ne semble pas convaincu.

La Banque Nationale Suisse (BNS) remonte elle aussi son taux directeur de 50Pts à 1,50% et réaffirme que le système bancaire helvétique reste très solide, malgré les déboires de Credit Suisse.

Outre-Atlantique, les T-Bonds s'améliorent légèrement : -4,5Pts à 3,455%, malgré des statistiques plutôt robustes.

Jerome Powell a fait savoir hier soir que la FED comptait poursuivre ses hausses de taux (au vu de l'inflation toujours plus élevée que prévu) et n'envisageait pas de les réduire cette année en dépit des inquiétudes entourant la santé du système bancaire.

Pourtant, sur le marché, les anticipations ne sont même pas majoritaires pour +25Pts début mai, et les opérateurs 'pricent' entre 3 et 4 baisses de taux (3 X 25 ou 4 X 25Pts) d'ici fin 2023, soit un loyer de l'argent entre 4,00 et 4,25%.

Concernant les récentes secousses connues par les places financières, la Fed a reconnu que les turbulences bancaires étaient susceptibles d'affecter à la fois la croissance et l'emploi aux Etats-Unis.

Le Trésor estime qu'il n'est pour l'instant pas nécessaire de mettre en place de nouveaux plans de sauvetage pour le secteur bancaire américain.

Le marché de l'emploi reste très robuste aux Etats Unis : les inscriptions hebdo aux allocations chômage aux Etats-Unis se sont tassées de 1.000 lors la semaine dernière, s'établissant ainsi à 191.000 contre 192.000 la semaine précédente, selon le Département du Travail.

Ce score reste très proche des plus bas niveaux historiques observés ces 50 dernières années.

Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a faiblement augmenté de 14.000 pour atteindre 1.694.000 lors de la semaine du 11 mars, soit la dernière semaine disponible pour cette statistique.

La surprise du jour provient des ventes de logements neufs (+1,1%) qui ont poursuivi leur remontée aux Etats-Unis en février en dépit de la hausse des prix de l'immobilier et de la remontée des taux d'emprunt.

Le Département du Commerce reporte des ventes qui atteignent un rythme annualisé de 640.000 unités le mois dernier, marquant une troisième hausse consécutive.

Mais cette embellie doit être relativisée car sur un an, les ventes affichent un repli de 19%.

Les ventes dans l'immobilier neuf dans le sud du pays, qui représentent à elles seules plus de la moitié des transactions, ont augmenté de 3% le mois dernier, tandis qu'elles ont bondi de 8,1% dans l'ouest.

Le prix médian des logements neufs a encore augmenté pour atteindre 438.200 dollars, contre 426.500 dollars en janvier et 427.400 dollars en février 2022.

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