(CercleFinance.com) - La Bourse de New York a ouvert dans le rouge vendredi, toujours pénalisée par la remontée confirmée des rendements obligataires et la vigueur retrouvée du dollar.

En fin de matinée, le Dow Jones recule de 1,4% à 29.642,3 points, tandis que le Nasdaq Composite se replie de 1,6% à 10.887,5 points. Au même moment, le S&P 500 lâche 1,7% à 3691,8 points.

Les investisseurs tentent de mesurer les implications de l'environnement de durcissement monétaire actuel, qui se traduit non seulement par une envolée des taux longs mais aussi par une flambée du dollar.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des bons du Trésor à dix ans a dépassé ce matin le seuil des 3,77%, un pic depuis la crise financière de 2008.

Du côté des changes, le dollar a inscrit, à près de 0,97 euro, un nouveau record historique face à la monnaie unique.

La remontée des rendements obligataires et du billet vert est de nature à pénaliser les actions américaines en augmentant l'attrait des 'Treasuries' et en pénalisant les valeurs les plus exportatrices.

La hausse des rendements obligataires américains et du dollar s'est accentuée cette semaine en réaction aux décisions et aux déclarations offensives de la Fed concernant l'inflation.

Dans ce contexte, la bonne résistance de l'indice d'activité PMI n'arrange rien.

Cet indice composite compilé par S&P Global - qui mesure l'activité globale à partir des réponses des directeurs d'achat des entreprises du secteur - a dépassé les attentes en atteignant 49,3 ce mois-ci, contre 44,6 en août.

L'ambiance s'est encore un peu plus refroidie lorsque Goldman Sachs a annoncé avoir revu à la baisse son objectif de fin d'année pour l'indice S&P 500, ramené à 3600 points contre 4300 points jusqu'ici.

Le S&P, un indice très large et suivi par de nombreux gérants de fonds, a déjà perdu plus de 22% de sa valeur depuis le début de l'année. Il se traite désormais à un niveau proche de son plancher annuel (3666 points) après avoir enfoncé le support technique clé des 3900 points.

Au vu de la morosité actuelle, il semble bien difficile de déterminer quels seront les prochains supports techniques importants de l'indice.

'Si l'on se penche sur le profil risque/rendement du point de vue de l'investisseur de long terme, nous pensons que le pire scénario possible ramènerait le S&P 500 dans la zone des 3000-3200 points (sans que cela ne se produise nécessairement)', affirme Mike Gibbs, la responsable de l'analyse technique de Raymond James.

D'après l'analyste, ce retracement correspondrait à la chute moyenne de 33% observée sur les marchés boursiers lors des périodes de récession.

Copyright (c) 2022 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

contador