James D Touati, EUR/USD :  » Des doutes ? « 

EUR/USD : Sur le ring, l’euro met le dollar KO !

L’EUR/USD, c’est pas une balade de santé. 

Depuis janvier, c’est la valse des uppercuts : entre la BCE qui joue les chirurgiens du taux, la Fed qui fait sa diva, et la Maison Blanche qui balance des coups de théâtre à la Trump, le marché, lui, encaisse et rend coup pour coup. Résultat ? L’euro s’est offert un come-back à la Rocky : +14 % en trois mois. Les bears ont pris une claque, mais attention, le marché n’a jamais dit son dernier mot. Le fond reste haussier, mais gare au crochet du court terme.

1. Technique : la carte des zones de combat

   Court terme : 1,1450–1,15, c’est la ligne Maginot. Si ça tient, on vise 1,1630 puis 1,17, easy. Mais si ça casse sous 1,1380, préparez les gilets pare-balles : 1,1250, voire 1,12 en ligne de mire. Pas de place pour les rêveurs.

   Moyen terme : Les gros bras attendent le break franc au-dessus de 1,15. Si ça passe, direction 1,20 puis 1,25. Les banques, elles, commencent à parier dessus pour la fin 2025 et 2026. Les suiveurs n’ont qu’à bien se tenir.

   Long terme : La tendance de fond a changé de camp depuis mi-mai. Exit la déprime, place à la série de sommets ascendants. Le canal baissier ? Out. Les taureaux reprennent la main.

   2. Fondamentaux : le décor et les acteurs

   Politique monétaire : La BCE coupe à 2,15 %, la Fed reste haut perchée à 4,5 %. Si Powell lâche du lest, l’euro pourrait continuer son show.

   Situation budgétaire : Les US creusent leur déficit comme des foreurs texans, les investisseurs internationaux commencent à regarder ailleurs. En face, l’Europe, surtout l’Allemagne, relance la machine. Résultat : le dollar tousse, l’euro bombe le torse.

   Géopolitique : Trump ressort la batte protectionniste, balance des tarifs douaniers à tout-va. Effet boomerang : le dollar prend l’eau. Les BRICS et le Golfe cherchent la sortie de secours du dollar, et ça, c’est un game changer moyen terme.

   3. Les bookies du marché : le tableau des paris

   Banque/Institution EUR/USD fin 2025 2026
   Morgan Stanley          1,20 – 1,25 1,25
   Nomura                                 1,20 –
   Deutsche Bank          1,20 (déc.) 1,22 (juin), 1,25 (déc.)
   BNP Paribas             1,15 (12 mois) –

Les grosses pointures voient l’EUR/USD grimper entre 1,20 et 1,25 d’ici 2026. Pourquoi ? Les US s’enfoncent dans les déficits, le dollar perd son mojo, et l’euro reprend la lumière.

4. Les pièges du ring : risques et vigilance

Risque de retracement : Un retour à 1,12 voire 1,08 ? C’est dans le script, surtout si l’économie US sort un lapin de son chapeau ou si les algos corrigent la surchauffe.

Volatilité politique : Trump, la Fed… Les tweets et les décisions qui tombent comme des uppercuts peuvent faire tanguer la paire à tout moment.

Conclusion :

La tendance haussière reprend le lead sur l’EUR/USD, soutenue par des fondamentaux solides côté euro et un dollar en mode doute existentiel. Les phases de retracement sont à prévoir, mais le consensus vise la zone 1,20–1,25 pour 2025–2026. Le pivot à 1,1450–1,15, c’est le juge de paix des prochaines semaines.

Pour les traders :

Stratégie haussière au-dessus de 1,15, cibles 1,20 puis 1,25.
Risque de plongeon vers 1,12–1,08 avant de remonter sur le ring.
Surveillance maximale sur la Fed, la Maison Blanche et les gros titres géopolitiques.

La ligne Maginot des 1,15, pivot de tous les paris

Bref, l’EUR/USD, c’est pas pour les touristes : c’est le terrain de jeu des vrais techniciens, des chasseurs de figures et des amateurs de swing. Le ring est ouvert, à vous de jouer.

« PAKA PAKA! »

James D.Touati, The Wolf of Zurich

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