(CercleFinance.com) - Mauvaise passe pour le Dollar qui chute de -0,5%, le $-Index bascule sous le plancher court terme des 103,05 et qui se retrouve au plus bas depuis la matinée du 16 janvier dernier, vers 102,85.

Certes le rendement des T-Bonds recule, mais pas plus que celui des Bunds et des OAT (3Pts ce jeudi), c'est même le contraire avec une petite hausse de +1,3Pts à 4,115% (alors que Wall Street reste en 'full risk on' avec un S&P500 qui inscrit un nouveau record absolu intraday au-delà des 5.130Pts).

L'Euro de son côté gagne +0,4% à 109,40 (contre -0,3% en matinée vers 1,0867 alors même que l'hypothèse d'une détente de taux se précise en Europe puisque la BCE réduit ses projections d'inflation dans la zone euro, à 2,3% en 2024, puis à 2% en 2025 et à 1,9% en 2026 (la hausse des prix rentrerait dans les clous dès l'an prochain, excellente nouvelle).

Hors énergie et produits alimentaires ('core inflation'), ses hypothèses d'inflation sous-jacente ont également été revues à la baisse pour s'établir en moyenne à 2,6% pour 2024, puis à 2,1% et à 2% respectivement sur les deux années suivantes.

Et une détente du loyer de l'argent s'imposera rapidement puisque la BCE a aussi abaissé sa projection de croissance pour 2024, à 0,6%... sans oublier la chute de -11,3% des commandes à l'industrie allemande en janvier, les réservations de véhicules électriques s'étant effondrées mi-décembre après la brutale suppression de la prime à l'achat.

D'après les équipes de Muzinich, une société de gestion spécialisée dans le crédit, le marché des 'swaps' de taux d'intérêt au jour le jour estime à 86% la probabilité que la BCE réduise ses taux de 25 points de base au mois de juin.

Il y avait également plusieurs chiffres US : le déficit commercial des Etats-Unis s'est creusé à 67,4Mds$ en janvier, par rapport à celui de 64,2 milliards du mois précédent (qui a été révisé d'une estimation initiale de 62,2 milliards), selon le Département du Commerce.

Cette augmentation de 5,1% du déficit d'un mois sur l'autre reflète une hausse de 1,1% des importations de biens et services par les Etats-Unis, à 324,6 milliards de dollars, alors que leurs exportations ont presque stagné (+0,1%) à 257,2 milliards.

La productivité US est révisée 'inchangée' à 3,2% et les inscriptions hebdomadaires au chômage sont également restées quasi stables la semaine dernière.

L'affaiblissement du Dollar semble témoigner de l'anticipation d'une nette baisse des créations d'emplois en février aux Etats Unis (190.000) mais il ne faudrait pas que publication du 'NFP' déçoive les attentes : le billet vert pourrait alors se redresser.

Sa faiblesse alimente en partie le rallye de l'once d'or qui caracole de sommet en sommet, aujourd'hui au-delà des 2.163$/Oz.

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